Expérience professionnelle en République démocratique du Congo (Zaïre entre 1971 et 1997) depuis 1989
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Andraman peut se targuer d’une connaissance assez approfondie de l’ex-Zaïre, notamment de par sa présence dans ce pays de manière continue une première fois entre 1989 et 1991 et une deuxième fois entre 2004 et 2008 et de manières très régulière depuis lors. Ceci principalement de par le réseau professionnel et social qu’y a tissé Roland Deschamps sur une longue période tant au sein du monde économique (privé et public) qu’associatif et politique. Son expérience professionnelle remonte à octobre 1989, lorsque fraîchement diplômé de l’école de commerce Solvay (Université libre de Bruxelles), il s’y installe pour le compte d’un important groupe industriel solidement implanté au Congo après avoir racheté nombre d’activités autrefois déployées par le Groupe Unilever depuis le XIXe siècle pour certaines. C’est à Kinshasa que Roland Deschamps poursuivra son initiation à cette partie du monde pour avoir déjà vécu à Brazzaville, sur l’autre rive du fleuve, entre 1974 et 1978 lorsque son père diplomate y fut affecté comme ambassadeur. Cette première expérience professionnelle fut interrompue par les très graves événements qui ont secoué le pays en septembre-octobre 1991 (pillages, exactions, intervention militaire belgo-française et évacuation des expatriés). Tout en restant en contact étroit avec l’actualité du pays, ce n’est qu’en novembre 2004 que Roland Deschamps y retournera pour le compte de la CE alors que le pays, une fois de plus dévasté par deux guerres, renoue à peine avec les institutions financières internationales et bilatérales et entreprend sa difficile reconstruction, à tous points de vue. Il y vivra 4 ans et parcourra les quatre coins du pays, pour certains encore en proie à des désordres majeurs, tout en consolidant le réseau de connaissances entamé il y a plus de vingt ans à ce jour. Son implication tant avec le secteur privé (agroforesterie à Ibi-village) et le secteur public (aide au développement) le renvoie régulièrement au Congo depuis la fin 2008.
A. République démocratique du Congo : Évaluation des projets d'appui à l'ON depuis 2010
1. Date : janvier - février 2020
2. Lieu : Kinshasa
3. Organisations bénéficiaires : Cellule d'appui à l’ordonnateur national du FED (COFED - ministère des finances), Programmes d’appui à l‘ON du FED (PAON), ministères techniques et unités de gestion de projet des secteurs d’intervention concernés.
4. Fonction : Expert institutionnel, chef de la mission d'évaluation (un autre expert long terme), en partenariat avec le bureau ProMan (L).
5. Responsabilités : Coordination de la mission d'évaluation finale du PAON 10e FED (2010-2015) et évaluation à mi-parcours des deux PAON 11e FED (2015-2020).
6. Réalisations et principales tâches :
Évaluation des appuis à l'ON successifs selon les critères du CAD (pertinence, efficacité, efficience, impact, durabilité) et ceux spécifiques à l'UE (valeur ajoutée et cohérence avec appuis États membres). La mission incluait une évaluation du travail de l'entité bénéficiaire (COFED) et des recommandations quant aux appuis futurs dès mars 2020, notamment quant à un calendrier de diminution progressive de l'apport du FED dans le financement des PAON ("stratégie de sortie", dégressivité du FED post-Cotonou et adaptation de l'implication de la COFED à la réalité de l'APD communautaire dans les années à venir.
7. Acquis:
Une mission ayant permis à Roland Deschamps de retrouver un contexte qui lui est très familier pour avoir été un acteur important de l'appui à l'ON en RDC entre 2004 et 2010. Il avait à l'époque assuré l'appui à l'ON directement le temps de mettre sur pied ladite COFED opérationnelle à partir de la fin 2007. Son implication a inclus le recrutement du personnel, leur coaching et leur accompagnement à partir du transfert effectif des programmes dont ils allaient avoir la responsabilité directe. Tout ceci dans un contexte toujours très difficile tout en étant différent de celui prévalant après 2002 lors de la reprise de la coopération structurelle avec l'UE. Malgré cela, il a pu faire le constat d'une structure plutôt efficace et très professionnelle.
B. Assistance technique à l’Ordonnateur national du Fonds européen de développement (FED) en République démocratique du Congo
1. Dates: février- mars & juin - juillet 2010
2. Lieu: Kinshasa, République démocratique du Congo
3. Institution: Cellule d’appui à l’ON (COFED) du FED en RDC, ministère des Finances de la RDC. La COFED, remise en place à partir de 2005 après quelque douze années de suspension du FED et fonctionnelle depuis 2007, constitue les services d’appuyer le ministre des Finances en sa qualité d’Ordonnateur national du FED. Il cogère (avec la Commission) l’ensemble des programmes et projets financés par les 9e et 10 FED en RDC ce que représente plus de 1 milliard d’euros depuis la reprise des de la coopération communautaire en RDC depuis 2002 (signature des 8e et 9e FED).
Contact: M. Alexis Thambwe Mwamba (ON délégué) à ‘alexis.thambwe@cofed.cd’
4. Fonction: expert en suivi-évaluation, chargé de mettre en place un système de suivi-évaluation de l’ON pour tous les programmes et projets financés par le FED en RDC, tous secteurs confondus.
5. Responsabilités:
Sous l’autorité directe du chef de la COFED, ON délégué, et en collaboration étroite avec l’équipe d’assistance technique en place (3 AT), conduire une mission de sensibilisation à et de préparation, tant au sein même de la Cofed qu’auprès des partenaires techniques du FED , la mise en place d’un système simplifié de reporting quant à l’atteinte des objectifs et la réalisation des résultats attendus au sein des projets mis en œuvre en RDC.
6. Réalisations et principales activités:
6.1. 1ère phase: état des lieux, conception et conduite d’un premier atelier:
Après les premiers entretiens, il fut décidé de se focaliser sur le Programme Santé (PS 9e FED), le Programme d’appui à la gouvernance (PAG 9e Fed) et si possible le 2e Programme d’appui à la réhabilitation (PAR II) ou les projets d’infrastructures routières et de communication en général. Le PS9FED, démarré en 2006, fut le premier à être suivi par la Cofed au fur et à mesure de sa réorganisation dès la fin de l’année 2004. L’équipe de projet arrivait au terme de son mandat à la mi-2011. Quant au PAG, à peine démarré en 2009, son équipe de projet venait à peine d’être réorganisée à la fin de cette même année 2009. Dans les deux cas, il était intéressant d’adapter le système de S/E aux besoins de l’ON avec l’avantage que celui du PAG était encore au stade de la conception.
Parallèlement aux rencontres, un atelier à destination des agents de la Cofed concernés, fut organisé en plusieurs demi-journée afin de s’entendre et sur la situation qui prévalait et sur les besoins les plus évidents. Ce fut l’occasion de passer au crible les systèmes de S/E en place au sein des projets ainsi que de passer en revue des éléments d’ordre théorique et pratique avec ces mêmes agents. Il en est résulté deux projets de fiche de suivi (en une seule page): l’une destinée à être complétée par les équipes de projet sur le terrain, l’autre destinée à être transmise à l’ON après analyse afin de lui permettre de communiquer sur l’atteinte des résultats et les objectifs poursuivis.
6.2. 2e phase: suivi de la mise en œuvre et atelier de consolidation des acquis:
Suivi de la mise en œuvre pratique des outils de suivi-évaluation élaborés lors de la 1ère phase ; ceci notamment auprès des unités de gestion des projets Santé, PAG (appui à la gouvernance) et PAR II 9e Fed et en conjonction avec les sections concernées à la délégation.
La mission s’est clôturée par un atelier (d’une journée) réunissant les responsables des projets concernés tant au sein des ministères, des UGP et de la DUE. Le but premier était de convaincre les intéressés de la nécessité de concevoir des outils de gestion harmonisés et donc simples, c’est-à-dire compréhensibles pour des non-initiés (par exemple les collègues présents ce jour-là). La communication à l’ON et depuis l’ON a été la colonne vertébrale de l’exercice..
7. Acquis:
Cette expérience a permis de faire le point sur l’état de professionnalisation des services de l’ON mis en place entre 2004 et 2007. La progression en termes de responsabilité est devenue très importante, l’ON contrôlant à présent tout le programme 10e Fed et pratiquement tous les projets 9e Fed. Ayant participé de manière significative à cette installation progressive, notamment en recrutant et accompagnant plusieurs agents de la Cofed, il était enrichissant de mesurer le chemin parcouru.
Par ailleurs, la 2e partie de la mission ayant coïncidé avec les festivités du 50e anniversaire de l’indépendance du pays, il était intéressant de vivre cette étape sur place.
Enfin, travailler à Kinshasa demeure un défi permanent car il faut constamment s’adapter à un contexte qui reste particulièrement difficile à maints égards (politique, logistique, juridique et même militaire) et où l’Etat de droit est inexistant et des droits fondamentaux tels que la liberté individuelle, celle de la presse encore très balbutiants.
C. Appui au ministère du Plan dans l’élaboration d’un système national de suivi-évaluation
1. Dates: mai-juin 2009
2. Lieu: Kinshasa, République démocratique du Congo
3. Institution: Office congolais de lutte contre la pauvreté et l’inégalité (OCPI), au ministère du Plan, le cabinet du ministre Olivier Kamitatu et l’Institut national de la statistique (INS);
Contact: Mme Francesca Bomboko, directrice.
4. Fonction: Expert en suivi-évaluation.
5. Responsabilités: en appui à la directrice de l’OCPI et son équipe, prodiguer une assistance technique au renforcement du système national de suivi-évaluation , chargé de collecter, analyser et communiquer les données relatives à tous les programmes mis en œuvre en RDC depuis la reprise de la coopération structurée (en 2000-01) et concourant à l’atteinte du point d’achèvement dans le cadre de l’Initiative pour les pays pauvres très endettés (i-PPTE) et au-delà, aux Objectifs du millénaire pour le développement (ODM).
6. Réalisations et principales activités:
6.1. 1ère phase: analyse du système en place et formation des cadres concernés:
Conduite de séances de travail et de formation avec les cadres de l’OCPI, du ministère du Plan et de l’INS pour l’essentiel. Le projet de système national de suivi-évaluation a été revu en profondeur et approprié par ceux directement concernés.
6.2. 2e phase: préparation et conduite d’un atelier de présentation du projet de renforcement du système national de suivi-évaluation:
Un atelier réunissant les principaux ministères et institutions concernés ainsi que des ONG et certains bailleurs a été tenu en fin de mission et a permis la présentation du projet au ministre et à ses collaborateurs directs; l’exercice principal a consisté à réfléchir en commun aux modalités pratiques de renforcement du suivi-évaluation, à l’examen du cadre logique du DSCRP - Document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté.
7. Acquis:
Cette expérience s’inscrivait dans la continuité du travail accompli en tant que point de contact au sein de la délégation de l’Union européenne entre fin 2004 et fin 2008 où je siégeais régulièrement au sein de la coordination des bailleurs en marge de la fonction d’appui à l’ON du FED que j’exerçais (cf. rubrique «Appui à l’ON du FED») et étais en rapport régulier avec le ministère du Plan qui d’ailleurs a bénéficié en 2008-09, sous ma responsabilité, d’un appui technique financé par la CE.
Qui plus est, l’enjeu au centre de la réorganisation du suivi des programmes pilotés dans le cadre de la mise en œuvre du DSCRP par la banque mondiale et suivi par le FMI était l’effacement de la dette publique extérieure de la RDC, héritage du passé, dans le cadre de l’i-PPTE susmentionné. Ce point fut finalement atteint et a abouti à l’effacement substantiel de la dette en 2010.
Enfin, ce fut l’occasion de mettre le doigt sur l’aberration consistant à vouloir le renforcement des capacités nationales, à l’INS notamment, tout en permettant la multiplication et le renforcement de structures parallèles de gestion et de suivi des programmes financées par les mêmes acteurs qui prétendent les dénoncer , conformément aux principes de la déclaration de Paris et aux recommandations des forums de haut niveau sur l’Efficacité de l’aide publique au développement.
D. Appui-conseil à la mise en œuvre d’un projet d’agroforesterie s’inscrivant dans la lutte contre le réchauffement climatique notamment par le reboisement et le combat contre la déforestation sur le plateau des Batéké
1. Dates: régulièrement depuis début 2009
2. Lieu: provinces de Kinshasa et du Bandundu, République démocratique du Congo
3. Partenaire: Novacel – Nouvelle société d’agriculture, de cultures et d’élevage, chargée depuis juillet 2008 de la mise en oeuvre d’un programme s’inscrivant dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP) décollant du protocole de Kyoto et suivi par le Bio Carbon Fund géré par la Banque mondiale. Ce programme s'exécute d’une part sur le site d’Ibi-village (cf. www.ibi-village.cd) dans la partie orientale de la ville-province de Kinshasa à quelque 140 km du centre-ville et consistera dans une première phase à mettre en valeur plus de 6.400 ha de terres sur lesquelles sont plantés des arbres (près de 2 million à ce jour) et cultivé du manioc (90T produit/sem.) pour l’essentiel. Un programme similaire, soutenu par le Fonds des forêts du bassin du Congo à hauteur de €3,8 millions et suivi par la BAD (Banque africaine de développement), démarre en avril 2012 dans la partie méridionale du territoire du Kwamouth (province du Bandundu). Dans les deux cas, les partenaires d’exécution privilégiés sont les ONG congolaise GiAgro, établie sur le site, et le Service laïque de coopération au développement (SLCD), basée à Bruxelles.
4. Fonction: Consultant en gestion de cycle de projet financé par la coopération internationale et à ce titre membre du conseil de supervision de l’ensemble des activités mises en œuvre ou projetées par Novacel et ses partenaires.
5. Responsabilités:
Le projet mis en œuvre par Novacel à Ibi-village est intégré et entend agir sur toutes les composantes du développement humain notamment en matière de lutte contre la pauvreté. C’est ainsi que mon rôle consiste notamment à veiller que le projet s’inscrive dans ce qui est préconisé par le CAD/OCDE et incorpore le renforcement des capacités humaines (social, santé, éducation…), économiques (création d’emploi, renforcement des débouchés commerciaux et marchés locaux…), sociétales (culture, communautaire…), environnementales (agroforesterie luttant contre la dégradation des sols, la destruction de la forêt par la production de charbon de bois traditionnelle et donc le réchauffement climatique), institutionnelles (reconstruction du sens de la gestion en commun et donc du sens de l’Etat), sécuritaires (par l’occupation des populations désœuvrées ou en situation de précarité) et d’égalité des sexes (par l’alphabétisation des femmes et l’instruction des filles).
En collaboration étroite avec les promoteurs du projets, Olivier (directeur général de Novacel et sur le terrain), Thierry et Pascale Mushiete, leurs collaborateurs, associés et partenaires techniques et financiers, mes responsabilités vont de la formulation de projets susceptibles d’être soutenus par l’un ou l’autre bailleur de fonds multilatéral ou bilatéral (B, F, USA, GB…), le suivi de leur instruction et de leur mise en œuvre éventuelle jusqu’au conseil en matière de structuration et suivi de l’ensemble des activités tant à Ibi-village (situé près de Mbankana sur le territoire de la commune de Maluku à Kinshasa) que beaucoup plus au nord dans le territoire du Kwamouth susmentionné.
6. Réalisations et principales activités:
La nature de mes responsabilités implique un engagement très régulier voire permanent depuis le courant de l’année 2009 mais les contribution suivantes peuvent être mises en évidence:
6.1. formulation de projets en réponse à des appels d’offres ou à proposition lancés par des bailleurs de fonds et suivi de leur instruction
Depuis septembre 2009, j’ai formulé ou contribué à la formulation de plusieurs projets notamment auprès de la CE (Facilités ENRPT et Energie, Sécurité alimentaire) et du Fonds des forêts du bassin du Congo (soutenu par le Royaume-Uni et la Norvège) ou encore la Fondation Roi Baudouin en partenariat entre autres avec le Service laïque de coopération au développement et le GIAGRO. L’appui du FFBC pour le développement d’un projet similaire à celui mis en œuvre à Ibi-village a été obtenu en 2010 et sera en phase d’exécution dès ce mois d’avril 2012. J’y serai impliqué dans le volet passation de marchés publics. Le prix de l’entrepreneur congolais à la meilleure gouvernance décerné par la Fondation Roi Baudouin a été attribué en mars 2012 à Novacel.
6.2. appui-conseil en structuration d’entreprise et approche du cadre logique;
J’ai conduit le premier d’une série d’ateliers en matière de gestion selon l’approche du cadre logique aux principaux concernés par Novacel et Ibi-village fin octobre 2011 et participé à la conduite d’une série de rencontres avec les principaux partenaires institutionnels et techniques (bureau d’architecture, de Novacel début novembre 2011 (à Bruxelles dans les deux cas).
7. Acquis:
Cette expérience m’a permis de renouer avec les programmes nés dans la foulée de l’adoption des Protocoles de Montréal (1985) et de Kyoto (1997) et qui se sont traduits par des actions sur le terrain au Zimbabwe notamment lorsque que j’y étais entre 1995 et 1998 pour le compte de l’ONUDI – Organisation des Nations unies pour le développement industriel (cf. cette expérience en rubrique « Afrique australe »). A l’époque les projets relatifs notamment à la mise sur pied d’un centre de production propre ou d’un partenariat Public-Privé-Propre se voulaient être conçus et exécutés en étroite collaboration avec le secteur privé.
Ce secteur privé souvent écarté par les programmes d’aide publique au développement au nom de réflexes souvent mesquins ou étroits alors que l’accord de Cotonou insiste sur la nécessité d’en faire un moteur du développement durable.
Le Mécanisme de développement propre et le Fonds Carbone remettent l’initiative privée et l’esprit d’entreprise à leur juste place et soutiennent nombre de projets de par le monde à ce jour mais celui mis en oeuvre à Ibi-village au Congo par Novacel est le premier du genre et le seul d’une telle ampleur en Afrique subsaharienne. Il aura fallu de longues années d’effort, particulièrement depuis 2008 pour être enregistré officiellement mais les accomplissements sont déjà remarquables. Connaissant bien les réalités du secteur privé en Afrique il était donc très enrichissant de pouvoir renouer avec celui-ci au travers d’un initiative aussi extraordinaire.
E. Adjoint au Chef de délégation de l’Union européenne en sa qualité d’ON du FED de la République démocratique du CONGO
1. Dates: novembre 2004 – décembre 2008
2. Lieu: Kinshasa, République démocratique du Congo
3. Institution: Commission européenne, délégation de la CE en RDC. Aux côtés du Conseil et du Parlement européens, la Commission, institution majeure de l’Union européenne (27 Etats membres) gère entre autres choses sa politique extérieure particulièrement à l’égard des pays ACP ce qui représente plus de 13,5 milliards d’euros (9e Fonds européen de développement).
4. Fonction: Responsable du bureau d’appui à la maîtrise d’ouvrage, adjoint au chef de délégation en sa qualité d’ordonnateur national en nom et pour compte du gouvernement congolais, à savoir gestionnaire de l’ensemble des projets financés par la Communauté européenne depuis leur identification jusqu’à leur évaluation en passant par l’exécution et les passations de marchés pour une enveloppe représentant près d’un milliard d’euros dont ± 300 millions en cours d’exécution (6e, 7e et 8e FED).
5. Responsabilités:
Sous l’autorité directe du chef de délégation,chargé d’une part de la mise en place (fin 2004) et de la gestion de la cellule ad hoc au sein même de la délégation (ON «interne») et d’autre part d’appuyer la remise en place d’une structure destinée à assister l’ordonnateur national du FED (ministre des finances) et le gouvernement congolais à recouvrer les fonctions temporairement exercées par la CE à travers sa délégation en RDC.
Assister le chef de délégation (ainsi que les chefs des sections opérationnelles) en tant qu’interlocuteur privilégié des services de l’ON et gérer la cellule ON « interne » de la délégation comprenant un comptable et une secrétaire;
Gestion du cycle de projet: assurer la bonne exécution du cycle des projets, à savoir les tâches liées à l’identification et l’instruction, l’élaboration des propositions de financement, l’élaboration des dossiers d’appels d’offres et les passations des marchés, le suivi contractuel, la liquidation et l’ordonnancement des paiements, la réalisation de rapports conjoints avec l’ON, le tout conformément aux procédures et règles arrêtées par la Commission européenne;
Liaison avec les autres partenaires: assurer la coordination avec la section « finances et contrats » de la délégation, apporter les compétences techniques à l’ON dans le cadre des attributions qui lui sont dévolues par les conventions de Lomé et Cotonou, les formations appropriées, maintenir des contacts réguliers avec tous les acteurs/partenaires en présence tant au sein de la délégation et des projets financés par le Fed qu’avec les partenaires (services de l’ON, ministères techniques, attributaires, autres bailleurs et agences de coopération multilatérales et bilatérales…);
Monitoring, suivi et évaluation: s’assurer de l’exécution des projets en conformité avec les procédures de la CE tant en termes administratifs et financiers qu’en termes d’atteinte des résultats et objectifs (approche selon cadre logique). En coordination avec les services de l’ON et le système en place au sein de la délégation, prévoir un système de dossiers et instruire un archivage complet de toutes les conventions de financement pour instaurer un système de suivi simple et efficace dans un souci pédagogique pour les autres partenaires, congolais particulièrement;
6. Réalisations et principaux projets:
6.1. Mise en place d’un cellule d’appui à l’ordonnateur national au sein de la délégation:
En conformité avec supra, mettre en place un système de gestion (circulation double des dossiers) permettant d’insérer les fonctions d’ON ou de maîtrise d’ouvrage au sein même de la délégation tout en permettant aux sections opérationnelles et financière à jouer le rôle qui leur est propre en tant que Commission européenne. Ceci a inclus la formation de ma propre équipe (secrétaire + comptable) sur la période.
6.2. appui au chef de délégation en son rôle d'ordonnateur national du FED:
Indépendamment de ce qui a été décrit supra ceci consiste à représenter le chef de délégation en tant que maître d’ouvrage tant au sein des unité de gestion de projet qu’au sein des ministères et services techniques concernés par les projets sous financement 6e, 7e ou 8e Fed pour la plupart.
6.3. Appui aux autorités congolaises à la remise en place du système de l’ON du FED (€ 3,2 millions):
En liaison constante avec le coordonnateur de la cellule d’appui à l’ON (Cofed) et son adjoint (un expert expatrié: M. Dominique Lecompte) j’ai appuyé la mise en place de la cellule, notamment quant aux contacts à établir avec le ministre des finances, quant au recrutement du staff et à sa formation (2005-2006) et à l’instauration d’un circuit formel de collaboration entre la Cofed et la délégation d’une part, la Cofed et l’administration ou les services concernés par la coopération communautaire de l’autre.
6.4. Programme d’appui institutionnel (€ 19,2 millions):
Projet géré par la délégation de bout en bout (clôturé fin 2006), il a touché à plusieurs domaines de l’appui au renforcement des capacités notamment par le financement de la remise en place du système de cogestion avec l’ON mais aussi dans les secteurs de la transition démocratique (justice, élections, institutions de la «transition» – juin 2003 à déc. 2006).
6.5. Programme d’appui à la réhabilitation (€ 80 millions):
Ce projet de remise en état d’importants axes routiers, de pistes rurales et de voiries (Kinshasa, Bandundu, Equateur) était de loin le plus important parmi ceux en cours d’exécution fin 2004, période où il était en phase de démarrage. Il faisait suite à un programme similaire clos la même année et est toujours en cours d’exécution à ce jour. En l’absence d’un responsable infrastructures au sein de la délégation, j’ai assuré la coordination de l’équipe chargée de suivre ce programme au sein de la délégation et assuré la supervision de la cellule de gestion de projet (3 expatriés et plusieurs ingénieurs congolais) jusqu’à la mi- 2006.
7. Acquis:
Cette expérience professionnelle au sein de la délégation de le CE en RDC, m’a permis d’acquérir une connaissance approfondie des procédures financières et contractuelles de la Commission européenne et de la gestion du cycle de projet FED plus spécifiquement et a comporté des aspects aussi essentiels que:
‣ Evoluer dans un pays en situation « post conflit » (pays pratiquement sous tutelle des NU avec la présence alors de 17.000 soldats sur toute l’étendue du territoire) dans lequel les capacités nationales sont extrêmement faibles et où les risques de déstabilisation majeure sont encore très importants;
‣ S’adapter à un contexte particulièrement difficile à maints égards (politique, logistique, juridique et même militaire certaines parties du pays étant toujours en proie aux violences extrêmes et au risque d’intervention par des armées étrangères;
Elle a aussi permis d’enrichir mon expérience grâce à:
‣ des contacts soutenus au niveau le plus élevé avec les autorités politiques et économiques du pays (ministres, sénateurs et députés, hauts fonctionnaires, chefs d’entreprises…);
‣ une connaissance plus approfondie de la République démocratique du Congo (où j’avais connue ma première expérience professionnelle entre 1989 et 1991), notamment au cours de missions à l’intérieur du pays, à l’est particulièrement;
‣ d’être observateur électoral suite à l’implication de laCE dans le financement et l‘organisation du referendum de décembre 2005 et des premières élections démocratiques (présidentielles et législatives) depuis quelque quarante années en 2006.
F. Direction logistique d’un groupe industriel et commercial
1. Date: sept. 1989 – décembre 1992
2. Lieu: Kinshasa (+Matadi & Lubumbashi), Zaïre/RDCongo et Charleroi, Belgique
3. Société:
Groupe Roger De Cock S.A. (CA de € 50 millions en 1990), une société active en:
construction et génie civil (Travhydro, BPMN, Acier Alexis, Carolo Béton, Entreprises De Cock réunies , le trading et le procurement (ensemblier Utema-Travhydro), l’agro-alimentaire (Abattoirs de Charleroi) et la grande distribution, l’immobilier (Cowalco);
Ses filiales en Afrique centrale (Congo, Rwanda, Burundi, Afrique du sud) comptent le Groupe Travhydro Sarl au Zaïre, actif dans divers secteurs:
‣Fabrications métalliques et tubes PVC (Tubetra);
‣matériel de construction, quincaillerie, matériel de lutte contre l’incendie;
‣papeterie, fournitures et mobilier de bureau (MATCO & UNIC)
‣le cash & carry et la grande distribution (Supermarché Select).
4. Fonctions:
(1) Directeur logistique de Travhydro SARL, basé à Kinshasa jusqu’à sept. 91, puis
(2) Adjoint au directeur général des opérations du groupe en Afrique, basé à Charleroi
5. Responsabilités:
(1) Chargé de la ré-organisation du département “Import” (staff 40 pers.) approvisionnant toutes les entités (€ 5 millions/mois) et de calculer le prix de chaque article importé:
(2) Suite aux pillages de sept.- oct. 1991 à travers le Zaïre qui ont très fort affecté le Groupe, j’ai brièvement remplacé le directeur financier avant de retourner à Charleroi pour assister le DG dans la réorganisation des approvisionnements pour le Zaïre.
6. Réalisations:
‣ Réorganisation du service « appros » par une informatisation croissante et la mise en place d’un suivi systématique de toutes les commandes passées par les différentes entités;
‣ réduction des coûts d’approvisionnement jusqu’à 40%;
‣ dédouanement et déstockage des marchandises en transit et sous douane;
‣ chargé du contrôle budgétaire et de la restructuration financière;
‣ chargé de toutes les relations avec nos partenaires, clients et agences gouvernementales / ministères quant aux licences d’importation, la douane, le transit , l’entreposage;
‣ nombreux déplacements à Lubumbashi et Matadi;
‣ formation du personnel local.
‣ Coordination de la mise sur pied d’un centre médical pour le personnel.
7. Acquis:
‣ Gestion d’un département de 40 personnes;
‣ Travail dans un environnement multi-culturel et dans des contextes souvent difficiles;
‣ Connaissance de l’import-export et du procurement (licences d’importation, lettres de crédit, dédouanement, contrôle SGS, entreposage…);
‣ Nombreux contacts au sein du monde économique zaïrois et avec des fabricants et fournisseurs à l’étranger.
En outre…
‣ Responsable de la coordination de la mise sur pied d’un centre médical pour le personnel;
‣ Gestion de situations en période de crise extrême: durant les pillages, alors que nombre de vies furent exposées, j’ai été chargé de récupérer ce qui pouvait l’être et faire un premier état des lieux au bout d’une première semaine.
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